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Street Fighter II : The world warrior

     Lors de sa sortie en fevrier 1991, Street Fighter 2 fit l'effet d'une bombe et devint une légende vivante du jeu video. Ce succès s'explique par un savant agencement d'éléments murements réfléchis à l'avance qui font de Street Fighter 2 un jeu que l'on peut sans hésiter qualifier de parfait pour l'époque ( et même de nos jours, il garde une force indémodable ). Fort su succès de Final Fight et de l'expérience de Street Fighter 1, Capcom décide de reprendre les meilleurs élements des deux jeux afin de créer le jeu révolutionnaire que tout le monde allait aimer.

Le jeu commence avec une intro assez ridicule (hmmm.... ca fait un peu facho ce black qui se fait cogner par un grand blond aux yeux bleus, attention Monsieur Capcom !) que l'on oublie vite pour se pencher sur le plus impressionant (toujours pour l'époque), le nombre de personnages jouables. Là où SF1 n'en proposait qu'un et Final Fight 3, SF2 nous offre l'opportunité de choisir son combatant parmi 8 personnages issus des 4 coins du globe ! En plus d'être nombreux, ces personnages sont variés (sauf Ryu et Ken mais on les pardonne parce qu'on les aime bien) et très charismatiques ! Celà va du Sumo (Honda) au militaire (Guile) en passant par la bête sauvage (Blanka), la chinoise aux belles jambes (Chun-Li), le lutteur russe rappellant Hagar (Zangief), l'indien élastique pratiquant le yoga (Dhalsim) et bien entendu, les deux amis karatekas (Ryu et Ken). Ajoutez à celà 4 boss non-jouables complétant le tableau : Le boxer americain (Balrog), l'espagnol griffu et eféminé (Vega), le boxeur Thaï (Sagat) et enfin, le big boss responsable d'une association secrète de malfaiteurs (Bison).

     J'en profite d'ailleurs pour ouvrir une parenthèse sur les boss. Comme vous le savez certainement, le nom de ces derniers varie entre la version Japonaise et Americaine (ou européenne). Le vrai nom de notre Bison est Vega, Vega est Balrog et Balrog s'appelle M.Bison au pays du soleil levant. Le M. de Bison ne veut dire ni Marcel, ni Monsieur. C'est en realité Mike Bison, en référence à Mike Tyson (regardez SF1, le boxer noir s'appelle Mike). De peur de represailles de la part du boxeur lors de la sortie du jeu aux states, Capcom a préféré intervertir les noms, ce qui est très crétin quand on y réfléchit ! Enfin bref, la parenthèse est fermée ! :o)

     Pour en revenir aux persos, chacun dispose de son propre style ainsi que de deux ou trois coups spéciaux, réalisables avec un système de quart et demi-cercles  ou de coups en concentration (arrière pendant une seconde, avant+ coup). Ce système de coups spéciaux fait rapidement ses preuves et deviendra un standard pour les beat'em ups à venir. Toujours au niveau de la jouabilité, SF2 fut le premier jeu à utiliser 6 boutons ! 3 coups de poings et 3 coups de pieds (petit moyen et grand), ce qui offre une palette de coups immense ! De même, le système de protection est très bien pensé et intuitif puisqu'il s'agit d'aller en arrière pour parer un coup ! Cette jouabilité parfaite permet donc des combats très précis et tactiques (on peut même faire de petits combos), ce qui faisait cruelement défaut à SF1 ! Ici, on peut parer, contre-attaquer, frapper à distance avec une boule de feu ou encore saisir son adversaire et le projeter en s'approchant de lui !

     Niveau technique c'est l'extase. Le jeu est divinement beau, les graphismes sont colorés et très détaillés et les sprites sont très grands ! L'animation est du même niveau avec une excellente décomposition des mouvements qui confère à ce jeu un aspect manga/BD très appréciable et attirant. Les decors fourmillent de petits détails amusants tels que les spéctateurs aux réactions plus ou moins etranges ou encore les élements déstructibles tels que les barils chez ken ou les caisses chez Guile ! Très jouissif ! Capcom pousse le détail encore plus loin en permetant par exemple de faire vomir ou cracher le sang à votre adversaire en fonction que votre coup touche le ventre ou la tête ! Trop fort! Question sons, SF2 fait également très fort avec des thèmes musicaux toujours ancrés dans la tête des gamers et des voix digitalisées légendaires (Shoryuken !), bien que un peu crachotantes dans cette version !

     La difficulté est excellement bien dosée (8 niveaux) et le jeu se voit agrémenté de niveaux de bonus extremements jouissifs tels que casser une voiture (quand je vous disais qu'il y avait de la repompe de Final Fight !) ou des barils incandescents. Les fins sont differentes pour chaque perso et resteront dans les memoires des joueurs, plus pour leur valeur symbolique qu'esthétique !

     Bref, nous avons ici un jeu absolument irréprochable (les seuls critiques que l'ont peu lui faire sont par rapport à des jeux plus récents, comme sa lenteur ou le manque de persos), beau, novateur, accrochant et à la durée de vie infinie ! Le jeu connaitra un tel engouement qu'il sera porté sur de nombreuses plates-formes avec plus (Snes) ou moins (Micros) de succès et de nouvelles versions amélioratrices ne tarderons pas à voir le jour... 

JYP

 

Ken essaye de tripoter la culotte de Chun-Li à distance ! Jolie technique.
Blanka : Monsieur 100 000 volts !
Deux vandales Japonais détruisent une voiture japonaise aux USA ! Etrange !
Vous ne verez ce palmier que dans la version arcade !
 
Système arcade :
CPS-1
 
Disponible sur :
Super Nintendo
PC
Atari ST
Amiga
Commodore 64
Game Boy
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